Sous le haut patronage du Conseil
général du Nord Ateliers d'Artistes - Portes
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Il dévoilera son atelier dans le cadre des journées « portes ouvertes » départementales les 20 et 21 mai
Aliquot : la sculpture sous toutes ses formesDans le cadre des « portes ouvertes » parrainées par le Conseil général du Nord, les 20 et 21 mai, Dominique Aliquot, un artiste madeleinois, livre les secrets de son atelier qui recèle des sculptures plus étonnantes les unes que les autres.Dominique Aliquot en plein
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Telle une porte de prison infranchissable, le grand portail vert s'écarte lentement, dans un grincement aigu, et dévoile une petite fabrique de menuiserie. Un peu plus loin, un couloir exigu mène à un vaste hangar qui se décompose en trois parties principales séparées par des grillages en acier. Les stocks de marchandises des sociétés qui louent l'emplacement occupent l'essentiel de la surface. Dans le fond de l'entrepôt, une "Norton", moto d'avant-guerre, coule une paisible retraite à côté de cartons poussiéreux et de fauteuils usés qui feraient le bonheur des antiquaires. C'est au milieu de ce décor de grenier que se dressent des stèles mises en valeur par un halo de lumière filtrant de la verrière. Une atmosphère propice au repos de l'âme et où Dominique Aliquot trouve la sérénité, laissant libre cours à son imagination d'artiste. Plaisir tactileDès le premier regard sur la dernière œuvre de Dominique Aliquot, « La Sirène » on s'aperçoit que la volupté et les rondeurs sont une obsession chez l'artiste. Une préoccupation pourtant saine, qui traduit plutôt la tentation de tout un chacun de s'assujettir à cet irrésistible désir, celui de toucher. « La Sirène est une représentation anthropomorphique, humaine sans vraiment t'être et sans forme fixe. Ce/a donne une grande liberté de création et je peux y aller de mon interprétation ». Pour cette sculpture, Dominique Aliquot s'est en fait inspiré d'une remarque lancée par un gardien de musée à Valence à un enfant : « Se mira pero no se toca ! »,(NDLR : on regarde mais on ne touche pas). Chez le sculpteur, c'est le plaisir du toucher qui gouverne, et contrairement à l'idée reçue qui veut que les hommes soient plus attirés par les rondeurs, les femmes sont tout autant enclines à se laisser aller au plaisir tactile. Inspirations diversesAujourd'hui inspiré par les mystérieuses sirènes, hier par les personnages du « Songe d'une nuit d'été » de Shakespeare, Dominique Aliquot se complaît à travailler par thèmes. Ainsi fut-il appelé à collaborer avec Daniel Mesguich lors de la mise en scène de la tragédie « Bérénice », réalisant pour l'occasion des masques et des marionnettes. Travaillant la pierre sous toutes ses formes (pierre de Soignies, d'Euville, calcaire...), le sculpteur avoue sa préférence pour la terre cuite, une technique qui parait accessible à tous, comme le confirme Dominique Aliquot :« La technique n'est pas un problème parce qu'elle s'apprend, il faut persévérer et ne pas se décourager face à la difficulté. Mais ce qui compte avant tout, c'est d'être toujours en état de recherche... ». Bref, il faut avoir l'âme d'un artiste. ItinéraireAvec un père artiste-peintre qui fut l'un des précurseurs en matière d'organisation de salons d'expositions, l'itinéraire de Dominique Aliquot semblait tout tracé. Pourtant, ce n'est qu'à l'âge de trente-cinq ans, en 1985, que l'homme s'est consacré à la sculpture. Pas à temps plein, parce que Dominique Aliquot occupe un poste à l'INSEE, seulement comme loisir. Du propre aveu de l'intéressé qui n'avait » pas l'occasion de le faire avant d'avoir ce travail », l'artiste a connu son lot de galères avant de s'installer. Des petits boulots mal payés au chômage qui l'a obligé à se tourner vers l'enseignement, Dominique Aliquot a su tirer profit de ses expériences passées, tant dans sa vie d'artiste que dans sa vie professionnelle. « Quand j'étais adolescent, je faisais partie de l'Association des Amis des Beaux-arts fondée par mon père à Hénin-Beaumont. La plupart des membres étaient des mineurs de fond très talentueux et aussi très critiques, l'ambiance était extraordinaire. Ces gens avaient la volonté de progresser et je crois que j'ai dû en retenir quelque chose ». Olivier PECQUEUXDominique Aliquot ouvre ses portes samedi 20 de 10 h à 12 h et de 14 h à 9 h et le dimanche de 10 h à 13 h et de 14 h à19h à l'adresse suivante : 130, rue Faidherbe (portail vert) à La Madeleine. |
Copyright©2007, Dominique
Aliquot, Artiste sculpteur peintre dessinateur, La
Madeleine.
www.dominique-aliquot-artiste.fr
- dominique.aliquot@wanadoo.fr