Aïkido
: Le journal d'un débutant
(Saison 6)
Publié depuis le 9 décembre 2006 sur le site du club Marcq Aïkido : http://www.marcqaikido.com/
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4. Mieux que la Javanaise
Un joli tournoiement nous a surpris ce vendredi, en prélude au stage de Michel ERB : Cédric CHORT, 2e Dan, affilié à la FFAB, qui nous fait souvent le plaisir d’une visite, est venu de nouveau, mais cette fois auréolé d’un tout neuf brevet d’Etat qu’il a obtenu au bout d’une longue semaine d’épreuves.
Nimbé de cette gloire toute fraîche, il commença le cours comme d’habitude parmi les apprenants, quand François PENIN, notre professeur, l’invita après une heure de cours à prendre sa place pour poursuivre la leçon de façon totalement inopinée.
Nous avions eu la joie, en de trop rares occasions (échauffement, début de cours,…), de suivre les recommandations de Cédric. Je me souviens par exemple d’une séquence sur les chutes qui m’avait plu. Nous ne fûmes donc pas étonnés de voir notre Cédric, d’abord interloqué, emboîter le pas de notre professeur avec le plus grand naturel.
La technique enseignée ? Plusieurs kokyu nage sur saisie kakate dori, des kokyu nage mettant en évidence, plus que le travail des mains, celui des hanches et des déplacements de Tori qui déterminent la chute de Uke.
Cédric poursuivit la leçon de François. Il devait ajouter un éclairage propre à la faire mieux comprendre, si tant est que cela soit possible ( !). Ainsi, face à la saisie par un Uke dont l’attention est centrée sur la main, Tori aura soin d’être là où Uke ne l’attend pas, lui abandonnant la main pour tenter autre chose en haut ou en bas. La surprise fait gagner un temps d’avance à Tori. Ce temps lui permet ensuite d’entraîner Uke dans la chute en créant devinez quoi ? Un trou. Une sorte de vortex dans lequel Uke, pensant rencontrer quelque chose à saisir, quelque chose de consistant, ne rencontre qu’un vide abyssal en forme de trou. Notre poinçonneur des lilas, d’un nouveau genre car celui-ci n’a pas le vague à l’âme de l’autre, insista aussi sur le déplacement irimi tenkan permettant de délimiter les bords du trou et sur les coupes hautes et basses (jusque dans les jambes) achevant de confondre en pleins tournis notre pauvre Uke qui aurait mieux fait, comme le grand méchant loup des Trois Petits Cochons, de rester chez lui.
Après cette demi-heure échevelée qui nous fit voyager de trous de seconde classe en trous de première classe, François reprit la direction des opérations en montrant d’autres formes de kokyu nage, plus axés cette fois sur les pleins et les déliés…
Moralité : Des p’tits trous, des p’tits trous, toujours des p’tits trous… qui n’engendrent pas, eux, la mélancolie !